«La grande tour de la gare.»
«Des chiffres sur tout ce qu’on veut, si on sait où chercher.»
«Il paraît qu’on peut même demander des données pour sa thèse.»
«Sûrement beaucoup de calculs de statistiques comme appris en début de cursus.»
Ce sont probablement les réponses que j’aurais données à la question «Qu’est-ce que l’OFS et quelles sont ses activités?», avant d’y entrer.
Partager mon expérience
Les étudiants des universités suisses n’ont pas forcément conscience des opportunités et de la place de choix qui pourrait les attendre à l’OFS au terme de leurs études. Une place dans une «usine à chiffres» certes, mais aussi des postes qui demandent des compétences en gestion de données, en analyse et estimation, ou encore en rédaction et diffusion. Parfait pour toute personne fraîchement diplômée: un travail de recherche en dehors de l’Université.
C’est donc avec grand plaisir, et chargée de la mission de faire découvrir l’OFS de l’intérieur et de l’humaniser, que j’ai accepté l’invitation de l’Université de Neuchâtel à présenter mon cursus durant le Career Event de la soirée du 16 mars, en ligne bien évidemment.
Pourquoi moi? Pour diverses raisons: une longue relation avec l’Université de Neuchâtel, un contact, un intérêt commun (celui des caisses de pension), mon statut de début de carrière, ma réputation d’ouverture et de partage. Il était également important pour le professeur organisateur de l’événement de compter sur la participation d’une personne de l’OFS, partenaire indissociable de l’Université de Neuchâtel.
Plus de cinquante étudiants de Master et doctorants, futurs économistes, étaient connectés depuis Neuchâtel, St-Gall ou encore Fribourg pour écouter mon parcours et mes conseils et ceux de deux autres orateurs, représentants de la Banque nationale suisse BNS et du Secrétariat d’État à l’économie SECO.
Sur le thème de la soirée «Comment entrer avec succès dans une institution suisse», les présentations et les questions, parsemées d’anecdotes, se sont enchaînées de manière décontractée avec beaucoup de franchise et de transparence. Nos trois parcours étaient différents, tout comme nos activités quotidiennes et projets en cours. En revanche, les obstacles rencontrés étaient similaires. Les conseils se rejoignaient également. Voici ma sélection personnelle des points discutés lors de la soirée.
Le processus de recrutement
Les étudiants se sont vus donner des conseils sur les divers postes offerts, les procédures et les étapes dans les trois institutions, OFS, BNS et SECO. Un précieux conseil a fait l’unanimité: rester soi-même et authentique tout au long du processus. C’est la clé du succès et d’une bonne correspondance pour les deux parties.
Le cadre et l’étendue du travail
Les interventions ont permis de bien délimiter le travail et le type de recherche à entrevoir dans chacune des institutions: vous aimez collecter, gérer et analyser des données? Venez à l’OFS. Vous voulez contribuer aux politiques en découvrant et développant de nouvelles questions? Privilégiez plutôt les deux autres employeurs.
L’allemand
J’ai souhaité corriger l’une de mes plus grandes erreurs commises lorsque j’étais étudiante en donnant ce conseil: apprenez l’allemand le plus rapidement possible si vous voulez travailler dans une institution suisse, même à l’OFS. Même à Neuchâtel. Même dans un office très spécialisé et scientifique. L’anglais est certes important en tant que langue principale dans la plupart des cursus universitaires de Master et doctorat. Mais l’allemand reste essentiel pour travailler en Suisse.
La place de la femme
En tant que femme dans une carrière scientifique et dans un domaine principalement masculin, je tenais à aborder ce thème en racontant mes premiers obstacles et les leçons retirées. Feedbacks à l’appui d’étudiantes participantes, ce partage a été très apprécié: oser aborder ce thème ouvertement, mettre en avant des situations et événements communs et rappeler combien il est important de s’entourer d’autres femmes et de se soutenir les unes les autres.
Au final, qu’ai-je gagné? Le privilège de montrer un visage de l’OFS, de présenter ses possibilités de carrière, l’opportunité d’apporter des conseils à d’autres femmes sur le point d’entrer dans le monde professionnel, de nombreux remerciements, quelques messages touchants… et une boîte de chocolat!
Statistique des caisses de pensions
Nadège Bregnard est depuis novembre 2018 collaboratrice scientifique pour la statistique des caisses de pensions au sein de la section BEVO, où elle est mandatée pour le développement et la diffusion.
La statistique des caisses de pensions fournit des informations statistiques relatives à la prévoyance professionnelle en Suisse, tant pour la partie obligatoire que facultative.